La répression pénale des violences gynécologiques et obstétricales
J-4
Doctorat Doctorat complet
Sciences Humaines et Sociales
Hauts-de-France
- Disciplines
- Autre (Sciences Humaines et Sociales)
- Laboratoire
- UR 2471 Centre Droit Ethique et Procédures
- Institution d'accueil
- UNIVERSITE D'ARTOIS
- Ecole doctorale
- ECOLE DOCTORALE EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES - ED 586
Description
Les violences gynécologiques et obstétricales (VOG) recouvrent un large spectre dactes dénoncés comme violents, de la simple maladresse verbale aux atteintes les plus graves à lintégrité de la personne. Depuis la publication de plusieurs rapports institutionnels et dernièrement d'un rapport de l'Union européenne en mai 2024, leur prévention apparait comme un enjeu prioritaire. Dans ce champ, un travail approfondi sur la mobilisation du droit pénal apparait nécessaire. En effet, si la répression pénale a lapparence dune réponse logique en matière de violences, le contexte des soins gynécologiques et obstétricaux soulève de nombreuses questions théoriques. Dabord, le contexte de soin correspond à une hypothèse dautorisation de la loi (art. 122-4 CP) dans laquelle certaines atteintes à lintégrité sont justifiées, excluant toute qualification pénale. Ensuite, les contours des infractions pénales susceptibles dêtre mobilisées sont moins lisibles en contexte de soin de santé dans la mesure où certains éléments constitutifs sont plus complexes à caractériser (caractère brutal dun comportement, atteinte à lintégrité distincte des conséquences de lacte médical, défaut de consentement, élément moral des infractions sexuelles ou de violences). Enfin, la répression pénale dans un contexte de soin interroge les limites de la mise en oeuvre des procédures pénales dans un environnement qui obéit à des logiques essentiellement professionnelles et disciplinaires, ce qui confronte les victimes à de nombreux obstacles dans la prise en charge de leurs plaintes (manque de formation de la police judiciaire, classements sans suite, difficulté de qualification pénale des situations concernées. Ce travail de thèse consistera à envisager les enjeux, les limites et les perspectives en matière de répression pénale des violences gynécologiques et obstétricales. Il intégrera également des aspects de droit comparé.Compétences requises
La personne candidate au doctorat devra être titulaire dun Master de droit pénal ou dans lequel étaient assurés des enseignements substantiels en matière pénale. Elle devra encore témoigner, outre ses capacités danalyse juridique et de rigueur, dun intérêt pour le sujet. De plus, travaillant au sein dune équipe de recherche pluridisciplinaire, la personne en doctorat devra être dotée de bonnes capacités dorganisation et dadaptation mais aussi dun sens relationnel certain.Bibliographie
J. Lagoutte, « La délicate rencontre des violences obstétricales et gynécologiques ordinaires et du droit », RRJ 2019/1,p. 67
D. Roman, « Les violences obstétricales, une question politique aux enjeux juridiques », RDSS 2017, p. 867
V. Rozée, C. Schantz, « Les violences gynécologiques et obstétricales : construction dune question de santé publique et politique », Santé Publique 2021, 33(5), 629-634
A. Simon et E. Supiot (dir.), Les violences gynécologiques et obstétricales saisies par le droit, IERDJ, 2023
Mots clés
Violences médicales , Maïeutique , Gynécologie , Répression , Obstétrique , Sanction juridiqueOffre financée
Dates
Date limite de candidature 09/11/25
Durée36 mois
Date de démarrage01/12/25
Date de création21/10/25
Langues
Niveau de français requisAucun
Niveau d'anglais requisAucun
Divers
Frais de scolarité annuels400 € / an
Contacts
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